La décision est prise. La boîte “passe sur le cloud”. Et par conséquent, votre produit ou service également. Que vous soyez décisionnaire ou que ce changement vous soit imposé par la stratégie de l’entreprise, voici un retour d’expérience des points de vigilances à observer sur ce sujet.
Des services qui ne se limitent pas forcément à l’hébergement
Que votre produit ou solution soit hébergé “in house” ou externalisé sur le cloud, les problématiques essentielles restent le taux de disponibilité, les délais de reprise d’activité, la sécurité et l’intégrité des données.
La majorité des fournisseurs de solutions Cloud s’engage sur la disponibilité des machines et du réseau. Pour le reste, à vous de faire votre choix dans le catalogue plus ou moins étoffé selon l’éditeur, l’offre allant du simple hébergement externalisé avec sauvegardes et monitoring; en passant par les antivirus, clusters, load balancers, gestionnaires de fichiers, modules de streaming vidéo et réseaux sociaux pour les plus avancés.
Attention également à la compatibilité de vos briques logicielles avec la solution Cloud que vous choisirez. Sans accord commercial entre votre fournisseur Cloud et l’éditeur vous pourriez être contraint, par exemple, d’héberger votre base de données sur un serveur physique. Même s’il est géré par votre même fournisseur Cloud, vous perdriez en réactivité et flexibilité. Sans compter l’impact sur la facture.
Victoires et déboires dans l’utilisation du Cloud
Ça y est, vous êtes prêt, vous allez migrer! Seulement voilà, il manque un flux et pour demander son ouverture, il vous faut rédiger une demande longue comme le bras et qui sera traitée dans un délai de 10 jours.
Ce n’est pas pour reproduire les anciens process avec un partenaire externe que vous êtes passé sur le Cloud : les délais de mise en service doivent être rapides et simples. Les solutions les plus performantes proposent l’activation de services par un simple clic et la misent à disposition d’une VM(1) avec son OS(2) en quelques heures.
Idem pour les changes, patchs ou releases: est-ce que la solution est compatible avec les déploiements automatiques ou les packages sont-ils appliqués par les équipes du partenaire et avec quels délais de prévenance?
N’hésitez pas à cadrer et négocier les délais de ces activités en leur associant des SLA(3).
Cependant l’outil ne fait pas tout, et aura fatalement des impacts dans l’organisation de vos équipes infra et delivery.
Contenir la facture
Le mode de facturation est tout aussi important, car la note peut rapidement grimper.
Au-delà de la mise en place initiale, quel est par exemple le coût d’un changement (modification de flux, activation d’un module, d’un service) ? Ou encore le coût d’un upgrade machine, virtuelle ou non (ajout d’espace disque, de processeurs, de mémoire) ?
Quel est le mode de facturation : au mois, au trimestre ou encore à l’usage: certains fournisseurs facturent la période complète, même si vous n’avez utilisé le service que quelques jours. D’autres facturent uniquement les jours utilisés.
Impacts de la localisation et législation
Si techniquement la localisation de vos briques logicielles et des personnes qui utilisent vos services ne sont pas importantes, elles le sont assurément pour vos clients et utilisateurs.
A minima, votre stratégie Cloud doit être conforme à la législation locale. Ne pas négliger les déclarations auprès de la CNIL ou le RGPD par exemple.
Bon d’accord, Cloud ou non, ce sujet doit être traité de toute manière, mais cela peut être l’occasion de se reposer certaines questions.
Pour conclure, sans être magique, une solution Cloud peut réellement contribuer à l’amélioration de vos services et de votre delivery à la condition d’en connaître les qualités et les défauts!
(1): Virtual Machine – Machine virtuelle
(2): Operating System – Système d’exploitation
(3): Service Level Agreement – Niveau de service